Le cahier interdit, Par Alba de cespedes
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Le Cercle du bibliophile
Très bon état
Avisant un cahier d'écolier dans la vitrine du buraliste, Valérie Cosati prend fantaisie de l'acheter.
D'une page à l'autre de ce journal, on voit une femme s'interroger sur elle-même et les siens dans une analyse magistrale de sa vie quotidienne dont le lent cours monotone masque si bien les tragédies et les renoncements.
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Cet ouvrage relié pleine toile a été achevé d'imprimer le 08/03/1966 sur les presses de l'imprimerie Brodard et taupin
Il est composé en Janson corps 10 et tiré sur papier spécial "moulin de pradelle"
Le décor de la reliure est une gouache originale de pierre poulain
La photographie de la page 19 est signée alain Cerf
Avisant un cahier d'écolier dans la vitrine du buraliste, Valérie Cosati prend fantaisie de l'acheter.
Le commerçant hésite, cède. Mais qu'elle le cache : à Rome, la vente en est défendue le dimanche. La gênante impression qui s'est emparée d'elle dans la boutique d'avoir enfreint la loi persiste quand elle rentre à son domicile.
Si elle tient à ce que ses enfants ne s'approprient pas son emplette, avec l'assentiment de son mari, il faut continuer à la dissimuler.
N'a-t-elle donc le droit de rien posséder en propre ?
A cause de ce « cahier interdit », pour la première fois de son existence, Valérie considère la place qu'elle s'est faite dans son propre foyer.
A quarante-trois ans, peut-elle encore espérer une vie personnelle ou n'est-elle plus qu'une mère de famille harassée sans un coin ni un instant à elle ?
Bientôt l'attitude de ses enfants l'amène à remettre en question des principes jusqu'ici respectés aveuglément.
D'une page à l'autre de ce journal, on voit une femme s'interroger sur elle-même et les siens dans une analyse magistrale de sa vie quotidienne dont le lent cours monotone masque si bien les tragédies et les renoncements.