L'affaire du Laconia 12 Septembre 1942 par léonce Peillard

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L'affaire du Laconia 12 Septembre 1942 

par Léonce Peillard

1961 

Robert Laffont édition

Paris

Cartonnage d'éditeur

Très bon état

Avec de nombreuses illustrations

Le 12 septembre 1942, à huit heures du soir, le Laconia, vieux paquebot de la "White Cunard Line", se trouvait à 300 milles au sud du cap des Palmes, dans l'Atlantique Sud. Il regagnait l'Angleterre, venant de Suez avec trois milles passagers, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, à son bord. A huit heures dix un sous-marin allemand l'U.156, commandant Werner Hartenstein, le torpillait et le coulait... Hartenstein circulait au milieu des épaves à la recherche du commandant du Laconia, pour le faire prisonnier, lorsqu'il entendit appeler "au secours" en italien. Il repêcha quelques naufragés et apprit ainsi que le Laconia contenait dans ses cales mille huit cent italiens fait prisonniers en Libye. Hartenstein recueillit prés de deux cent hommes sur son petit sous-marin, et prit les canots en remorque. Affolé par l'ampleur du désastre, par le spectacle de ces femmes et de ces enfants nageant la nuit au milieu des requins, il télégraphia à l'Amiral Doenitz : "J'ai coulé Laconia ; malheureusement 1.800 prisonniers italiens...".

L'état-major de l'amiral était d'avis de rejeter tout le monde à l'eau. Mais Doenitz lui-même s'y opposa. Mieux il donna l'ordre à trois sous-marins allemands et à un sous-marin italien de rallier le lieu du naufrage. Il demanda aussi aux Français d'envoyer des bâtiments. L'U.505, l'U.506, le Cappelini firent aussitôt route vers le point indiqué tandis qu'à Dakar le Croiseur Gloire appareillait, que l'Annamite et le Dumont d'Urville étaient déroutés. Cependant que beaucoup de naufragés disparaissaient noyés, blessés ou tués par les requins, Hartenstein envoyait un message en clair et en anglais aux Alliés, les priant de l'aider dans son sauvetage.

L'U.505 et l'U.506 arrivaient et prenaient à leur bord des naufragés. Mais, le 16 septembre à midi, un avion, un quadrimoteur, survolait l'U.156 et le bombardait. Le sous-marin, avant de s'être débarrassé de ses passagers, plongea avec de graves avaries. L'avion était américain, mais le mystère demeure sur les circonstances du bombardement. Ce drame unique dans les annales de la marine par le nombre des naufragés et par la nationalité des navires venus au secours des rescapés allemands, italiens, français devait avoir des conséquences graves. Furieux, l'Amiral Doenitz devait, en effet interdire, formellement le sauvetage des naufragés des navires torpillés. C'est cet ordre, l'ordre Triton Null, et son appartenance au gouvernement d'Hitler, qui devait lui valoir, à Nuremberg, dix ans de prison

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